jeudi 22 mars 2012

Dépression et accidents vasculaires cérébraux


Auteurs :
D. Goossens, L. Wiart

Résumé
La dépression après un accident vasculaire cérébral est un symptôme fréquent en médecine physique et de réadaptation. Elle touche de 30 à 50 % des patients au cours de la première année qui suit un accident vasculaire cérébral et augmente le risque de mortalité et de morbidité. Le diagnostic de dépression postaccident vasculaire est rendu difficile par la complexité de la symptomatologie dépressive. Sa spécificité réside dans un ensemble de particularités sémiologiques : survenue précoce après l’accident vasculaire cérébral, incidence plus importante que pour les autres pathologies médicales, lien avec certaines localisations encéphaliques, prédominance de la symptomatologie somatique et cognitive de la dépression. Les traitements médicamenteux restent la priorité de la prise en charge des dépressions postaccident vasculaire cérébral. Ceux-ci font appel en priorité aux antidépresseurs sérotoninergiques mieux tolérés que les autres antidépresseurs. Un suivi psychologique spécialisé est très fortement conseillé précocement sans que l’on sache pour l’instant quelle technique est la plus appropriée. Néanmoins, le soutien des thérapeutes, la précocité du diagnostic et la dynamique de la rééducation sont certainement des éléments clés pour le soulagement des patients.

Abstract
Poststroke depression is a frequent and specific entity that impairs the rehabilitation and the functional recovery of hemiplegic patients. It is a common disorder, affecting 30 % to 50 % of hemiplegic patients within 1 year of their cerebral infarction. It is associated with increased morbidity and mortality. The diagnosis of poststroke depression is difficult, based, when possible, on the Diagnostic and Statistical Manuel of Mental Disorders criteria for mood disorders due to a general medical condition. Antidepressive medication is frequently administered to depressed stroke patients. Selective serotonin re-uptake inhibitors are generally preferred because they induce fewer side effects than tricyclics for example. Effective treatment for such depression is believed to contribute to the recovery of stroke-induced deficits. A specialized psychological follow-up is often needed although the best approach remains to be defined. Support from care givers and a dynamic rehabilitation program are certainly key elements providing relief.

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